L'amour est une fête

Genre : Comédie
Sortie le : 19/09/2018 (02H00)
Réalisateur : Cédric Anger
Acteurs : Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Michel Fau…

Paris, 1982. Patrons d’un peep show, Le Mirodrome, criblés de dettes, Franck et Serge ont l’idée de produire des petits films pornographiques avec leurs danseuses pour relancer leur établissement. Le succès est au rendez-vous et ne tarde pas à attirer l’attention de leurs concurrents. Un soir, des hommes cagoulés détruisent le Mirodrome. Ruinés, Franck et Serge sont contraints de faire affaire avec leurs rivaux. Mais ce que ces derniers ignorent, c’est que nos deux « entrepreneurs » sont des enquêteurs chargés de procéder à un coup de filet dans le business du « X » parisien. C’est le début d’une aventure dans le cinéma pornographique du début des années quatre-vingt qui va les entraîner loin. Très loin...

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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 06/09/2018

Femmes des années 80

Un sujet audacieux - surtout dans le contexte actuel : l’univers interlope du porno en France au début des années 80. Un duo de comédiens attrayants : Gilles Lellouche et Guillaume Canet. Et même une jolie affiche rétro et aguicheuse. Sur le papier, L’amour est une fête, le quatrième long métrage de Cédric Anger (La Prochaine fois je viserai le cœurL’AvocatLe Tueur) avait quelques arguments de base dans sa besace pour nous séduire. C’est donc enthousiastes que nous avons débarqué au cinéma pour voir cela de plus près. Deux heures plus tard, c’est un peu le cul entre deux chaises que nous sommes ressortis de la salle. La reconstitution esthétique des eighties est parfaite. Les comédiens sont impeccables, avec notamment de savoureux seconds rôles (Xavier Beauvois, Michel Fau, etc). On se marre devant certaines scènes cocasses et des répliques qui font mouche. Tandis que le milieu du porno est présenté de façon légère, sensuelle et sans vulgarité. Mais, au bout du compte, on ne sait pas très bien quelle est l’ambition de ce film quelque peu déluré, qui s’amuse à mêler les genres. Non conformiste dans sa forme, à l’image des individus mis en scène, L’amour est une fête est une oeuvre singulière. Subversive par son thème, mais tendre et douce par son ton, elle semble pouvoir basculer à tout moment du côté du film noir ou du côté de la comédie gentiment grivoise, peace and love. Désarçonnant mais pas forcément déplaisant.                       

 

Mathieu Perrichet


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