Larguées

Genre : Comédie
Sortie le : 18/04/2018 (01H32)
Réalisateur : Eloïse Lang
Acteurs : Miou-Miou, Camille Cottin, Camille Chamoux…

Rose et Alice sont deux sœurs très différentes. Rose est libre et rock n’roll. Alice est rangée et responsable. Elles ne sont d’accord sur rien, à part sur l’urgence de remonter le moral de Françoise, leur mère, fraîchement larguée par leur père pour une femme beaucoup plus jeune. La mission qu’elles se sont donnée est simple « sauver maman » et le cadre des opérations bien défini : un club de vacances sur l’Ile de la Réunion…

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=3Rg4lvRW2R0



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 17/04/2018

Naufrage sous les tropiques

Avec son deuxième long métrage, la jeune réalisatrice Eloïse Lang (Connasse, Princesse des cœurs) a au moins le mérite de nous gratifier d’une jolie carte postale de la Réunion. Donnant davantage envie d’aller se dorer la pilule au soleil que de rester coincé dans une salle obscure. Car outre les paysages exotiques, on ne sait pas bien quoi retenir de positif de ce film. Larguées raconte donc le séjour de deux sœurs et de leur mère sur l’île française de l’océan Indien. Objectif : célébrer l’anniversaire de cette dernière et lui changer les idées suite à son divorce qu’elle peine à digérer… Arrivés au ciné sans a priori, caressant toutefois le doux espoir de visionner une comédie punchy fleurant bon les beaux jours – un désir sans doute exacerbé par la météo maussade de ce début de printemps un peu partout dans l’hexagone -, nous avons déchanté aussi vite qu’il en faut à un CRS pour décocher un coup de matraque à un zadiste. Ou à un cheminot pour se mettre en grève. D’une comédie qui, de base, ne paie pas de mine, Larguées se transforme au fil des minutes qui s’égrainent en un long métrage qui donne de plus en plus envie de larguées les amarres et d’occuper son temps plus agréablement ou utilement. En fait, on hésite à trouver ce film gentiment débile et kitsch, ou complètement con et navrant. Le second choix tendant à s’imposer tant l’ensemble vole bas. Si quelques scènes et personnages secondaires parviennent à tirer quelques légers sourires, on se demande si ce n’est pas par dépit, tant cela frise parfois le ridicule. On accordera toutefois une mention spéciale à Camille Cottin qui tire son épingle du jeu. Grâce à son peps et sa verve, elle parvient à relever légèrement le niveau d’une comédie bien mollassonne. Au final, lorsque le générique déboule, on a le sentiment qu’il ne s’est rien passé, qu’il n’y a pas vraiment eu d’évolution dans l’histoire, ni de conclusion… Un rhum arrangé (avec modération évidemment) n’aurait pas été de refus après cela.                      

Mathieu Perrichet


A lire également