Le grand bain

Genre : Comédie dramatique
Sortie le : 24/10/2018 (02H02)
Réalisateur : Gilles Lellouche
Acteurs : Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde…

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie...

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=X_jESswBgEE



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 04/10/2018

Le grand jeu

Au moment d’écrire ces lignes, quelques heures après la projection, l’enthousiasme n’est pas retombé. Son niveau est au moins identique à celui ressenti durant le film et au sortir de la salle. Car, sans y aller par quatre chemins, Le Grand Bain, le deuxième long métrage (Narco) signé Gilles Lellouche, est un vrai bonheur. Une réussite totale. On irait presque jusqu’à dire que la copie frise la perfection. Si tant est que la perfection existe. Nul doute qu’en lisant ces mots, certains penseront que l’on exagère. Mais l’on persiste et signe, cette comédie franchement drôle, qui relate les péripéties d’une improbable équipe de natation synchronisée masculine, est une petite pépite. Elle met en scène, avec un humour ayant une légère tendance à tirer vers l’absurde, des anti-héros, des losers aussi ordinaires que magnifiques, admirablement bien écrits et incarnés par un casting dix étoiles : Benoît Poelvoorde, Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Jean-Hugues Anglade, Virgine Efira, Leïla Bekhti, Marine Foïs, Philippe Katherine, Félix Moati, Alban Ivanov, etc. On rit, mais on est aussi attendri par ces hommes et ces femmes amochés par la vie. Des personnages solitaires, qui vont trouver dans l’énergie d’un groupe incongru la force de se surpasser, au-delà de ce qu’ils pouvaient imaginer, et en ressentir une fierté rare. Pour couronner le tout, Gilles Lellouche se fend d’une réalisation dynamique, léchée, clipesque, franchement efficace. En clair, le cinéaste sort le grand jeu et nous régale pendant 2 heures. Deux tours d’horloge qui passent comme une lettre à la Poste. Tant et si bien qu’on ne serait pas contre un peu de rab. Cette comédie dans laquelle tout est parfaitement dosée, a sérieusement de quoi devenir culte. Alors, n’hésitez pas une seule seconde et plongez, vous aussi, dans le grand bain.                      

Mathieu Perrichet


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