Lola a deux frères : Benoit, qui se marie pour la 3ème fois, et Pierre, qui débarque en retard au mariage… Excuses, reproches, engueulades, brouilles, chacun essaye de vivre sa vie de son côté. Benoit va devenir père sans y être prêt. Lola fait la rencontre de Zoher alors qu’elle s'occupe de son divorce. Quant à Pierre, ses problèmes professionnels s'enveniment. Tout dans leur vie devrait les éloigner, mais ces trois-là sont inséparables.
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Mes amours, mes emmerdes
Comme une impression de déjà vu, c’est ce que l’on ressent devant le nouveau film de Jean-Paul Rouve (Sans arme, ni haine, ni violence, Halte au long, Quand je serai petit, Les Souvenirs). Dans Lola et ses frères, le réalisateur-comédien (ou inversement) relate les péripéties quotidiennes d’une fratrie lambda. Ni plus, ni moins. C’est donc d’une histoire de famille et d’histoires d’amour dont il est question ici. Clairement, rien de franchement original sur le fond. Et sur la forme ? Pas de révolution non plus. On retrouve les ingrédients habituels la comédie française. Avec des comédiens sympathiques - Ludivine Sagnier, Jean-Paul Rouve, José Garcia, Ramzy Bédia, Pauline Clément - qui campent des personnages de la classe moyenne, tantôt drôles, tantôt touchants. En fait, ce long métrage pétri de bons sentiments n’est en soi pas mauvais. Il se laisse regarder, mais il semble un peu lisse, un peu fade sur les bords. Parmi les quelques points positifs qui ont retenu notre attention, nous noterons la bonne idée - rafraîchissante - qu’a eu le cinéaste de sortir de Paris pour adopter comme décor les charmantes petites rues d’Angoulême. De même, c’est avec plaisir que nous avons découvert Ramzy dans un rôle peu commun pour lui, celui du gendre idéal, bien sous tout rapport. Au final, cousue de fils blancs, cette comédie mignonette tout à fait classique s’apparente à un divertissement parfait pour un dimanche soir. Sans plus.
Mathieu Perrichet