Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, s’aiment d’un amour tendre depuis leur enfance. Mais en grandissant, leur tendresse se mue en passion dévorante. Leur aventure scandalise la société qui les pourchasse. Incapables de résister à leurs sentiments, ils doivent fuir…
Les liens du sang
Présenté en Compétition lors du dernier Festival de Cannes, la critique n'avait pas été tendre avec le cinquième long-métrage de Valérie Donzelli comme réalisatrice (La Reine des pommes, La Guerre est déclarée, Main dans la main, Que d'amour !). Il faut dire que le sujet du film - l'histoire vraie de l'amour partagé et passionnel entre un frère et une sœur au XVIIe siècle - pouvait s'avérer délicat à traiter, diviser et déranger. Mais au delà du scénario à proprement parlé, Marguerite et Julien s'avère plus que décevant. Le couple incarné par Jérémie Elkaïm et Anaïs Demoustier sonne faux car mal interprété et surjoué. Difficile ainsi de s'identifier à ces personnages et d'éprouver une certaine sympathie pour eux. Si la volonté de la cinéaste était de proposer un conte romanesque, lyrique et décalé sur un amour impossible et de toucher le spectateur, cela tombe à l'eau. Loin d'être convaincant, ce long métrage beaucoup trop fade, niais et jalonné d'effets de mise en scène inutiles qui le desservent laisse le spectateur sur sa faim. Un film pas à la hauteur tout simplement !
Mathieu Perrichet