Réparer les vivants

Genre : Drame
Sortie le : 02/11/2016 (01H43)
Réalisateur : Katell Quillévéré
Acteurs : Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval…

Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…
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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 07/10/2016

Coup de coeur

Trois ans après le très réussi Suzanne, la jeune et talentueuse cinéaste Katell Quillévéré revient derrière la caméra avec l’adaptation du best-seller de Maylis de Kerangal : Réparer les vivants. Le pitch ? Simon, jeune surfeur de 17 ans se retrouve en état de mort cérébrale suite à un accident de voiture. Au même moment, à des kilomètres de là, une mère de famille attend une greffe de cœur qui lui sauverait la vie. Avec intelligence et esthétisme, la réalisatrice met en images le récit poignant de deux familles aux destins opposés qu’un cœur va relier anonymement. Parfois troublant et oppressant, toujours intense et captivant, jamais anxiogène ni larmoyant, ce long métrage aborde des sujets difficiles (la maladie, la mort, le don d’organes) frontalement, sans œillères, mais avec pudeur, sobriété et délicatesse. Impossible de ne pas ressentir de profonde empathie pour l’un ou l’autre des personnages tant tous sonnent si justes, sont si humains, si semblables à nous. Une prouesse en grande partie due aux comédiens (Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Kool Shen, Anne Dorval, Bouli Lanners, Finnegan Oldfield…) qui interprètent tous avec maîtrise et finesse leur rôle. Pourvu d’une élégance certaine dans le fond comme dans la forme, Réparer les vivants est un film à la fois réaliste et poétique, terriblement beau et formidablement bouleversant, qui parle à tous et ne peut laisser indifférent. Une adaptation sans véritable fausse note en résumé.  

Mathieu Perrichet


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