Tout là-haut

Genre : Aventure
Sortie le : 20/12/2017 (01H39)
Réalisateur : Serge Hazanavicius
Acteurs : Kev Adams, Vincent Elbaz, Bérénice Bejo…

Scott, jeune surdoué du snowboard, n’a qu’un rêve : être le premier. Il veut réaliser ce que personne n’a réussi : aller tout en haut de l’Everest et tenter la descente de la plus pure, de la plus raide, de la plus dangereuse des pentes. En arrivant à Chamonix, capitale mondiale de la glisse, son destin va croiser la route de Pierrick, ancien champion devenu guide de montagne. Une rencontre qui pourrait bien le conduire jusqu’au sommet.

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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 12/12/2017

Le grand blanc

Alors que nous nous étions retrouvés sans trop savoir comment - une conscience professionnelle masochiste ? - à mater Rendez-vous en terre inconnue avec Kev Adams chez les Suri la veille, de nouveau se coltiner le lendemain matin durant 1h30 l’idole des jeunes - le jour même du décès de Johnny Hallyday - ne nous bottait que moyennement. Puis, après avoir remballé fissa nos petits états d’âmes, nous nous sommes plongés dans le dernier long métrage de Serge Hazanavicius - le frère de Michel. Tout là-haut retrace l’histoire de Scott, un jeune snowboardeur aussi talentueux que casse-cou qui rêve d’être le premier à dévaler l’Everest. Sa rencontre avec Pierrick, un ancien champion de ski, va l’aider à mieux dompter la poudreuse et entrer dans une nouvelle dimension. Si le scénario de ce film qui reprend le thème éculé du disciple et du maître n’a rien d’original, il n’en est pas pour autant foncièrement inintéressant. Le souci est que Tout là-haut est cousu de fils blancs aussi gros que la corde d’un baudrier et que les personnages manquent de profondeur, de crédibilité. Ce n’est pas tant le jeu des comédiens (Kev Adams, Vincent Elbaz, Bérenice Béjo, etc) qui pose problème - quoique les riders les doublant dans 50% du film sont sans aucun doute plus à la hauteur - mais le manque indéniable de caractère de ce long métrage qui, à la manière d’une coquille vide, ne parvient pas à susciter les émotions qu’il cherche à provoquer. On n’adhère pas vraiment et c’est sincèrement dommage. En fait, on se retrouve un peu frustré car l’on sent qu’il suffirait d’un petit quelque chose de plus pour que la sauce prenne. Du coup, on se console avec les superbes images de montagnes et les prises de vue rythmées de glisse qui émaillent un film proprement réalisé. En clair, Tout là-haut évite le gros gadin mais se situe bien loin des sommets et ne côtoiera certainement pas les cimes du box-office.                

Mathieu Perrichet