Tout le monde debout

Genre : Comédie
Sortie le : 14/03/2018 (00H00)
Réalisateur : Franck Dubosc
Acteurs : Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein…

Jocelyn, homme d'affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d'être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu'au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée...

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=i_36t_LEiZw



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 06/03/2018

En marche

Alors qu’il en a fait son fond de commerce depuis presque toujours, rien d’étonnant de retrouver Franck Dubosc dans son rôle de prédilection, celui du séducteur invétéré, pour son premier passage derrière la caméra. A la fois réalisateur et rôle principal, l’humoriste livre avec Tout le monde debout une comédie romantique à son image. Soit un film saupoudré d’un assez bon dosage d’humour potache, un peu lourdaud ; de blagues et sous-entendus débarquant sans frapper avec leurs gros sabots ; et de bons sentiments, de tendresse, voire même d’une pincée de subtilité. Dans ce long métrage, Franck Dubosc incarne Jocelyn, un dragueur et menteur pathologique qui, en voulant séduire sa nouvelle voisine et en raison d’une méprise, va se retrouver « coincé » dans la peau d’un handicapé. Et lorsque l’amour va s’en mêler, les choses vont se compliquer… Avec un tel pitch, clairement le néo-cinéaste n’a pas cherché à se mettre en danger. Mais qui pourrait lui en vouloir ? En offrant ce qu’il sait faire de mieux, il évite au public – son public - de se sentir floué et d’être déçu. Une fois encore, on se laisse avoir, charmer, par ce personnage qui lui colle à la peau depuis tant d’années. Cette figure de l’anti-héros, cet homme qui s’invente des vies, se cache derrière une façade bien virile, qui roule des mécaniques, mais qui s’avère d’une sensibilité à fleur de peau, touchant, maladroit et pas forcément très heureux. Par ailleurs, sans pour autant que le film ne soit centré dessus, cette comédie est aussi l’occasion d’évoquer le handicap par le biais de l’humour et non celui de l’apitoiement ou de la compassion larmoyante. On en rigole mais on ne se moque pas. Rien de mieux pour encourager à regarder ces femmes et ces hommes sans l’habituel regard fuyant, traduction d’une certaine gêne. Ce feel good movie servi par un casting qui tient la route (Alexandra Lamy, Gérard Darmon, Elsa Zylberstein, etc) ne réinvente en rien le genre de la comédie romantique mais, si tout ne se vaut pas, il n’en reste pas moins un film divertissant, rythmé et assez plaisant à regarder. Alors que s’atteler à la réalisation d’un premier film s’apparente souvent à marcher sur des œufs, surtout lorsque l’on est attendu au tournant comme Franck Dubosc, pour un premier essai dans le fauteuil de réalisateur, il faut avouer que l’ensemble, à défaut de surprendre, roule plutôt bien.                   

Mathieu Perrichet


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