Une petite ville tranquille est chamboulée par des disparitions mystérieuses d’enfants, tandis que des adultes meurent dans des circonstances étranges. Sur Internet, c’est très vite la course aux rumeurs les plus folles : on y raconte qu’un adulte qui aurait la mauvaise surprise de rencontrer l’un de ces fameux enfants disparus est bon pour finir au cimetière trois jours plus tard…
Critique
Par Jean-Marc Vigouroux - posté le 22/05/2017
Les enfants du paradis
Considéré à juste titre, aux côtés d’Hideo Nakata (Ring, Dark Water), comme le fer de lance de la J-Horror, Takashi Shimizu (The Grudge, Marebito) tente ici de revisiter les standards éculés dont il a bétonné autrefois les bases (la mécanique de la malédiction, les fantômes bruns et livides, l’arène urbaine, etc.) en adaptant (comme d’autres avant lui) Le Joueur de flûte de Hamelin. Les enfants maltraités, souffre-douleurs d’une société japonaise individualiste, fragmentée et déboussolée, disparaissent et viennent hanter leurs bourreaux sous l’égide du « martyr zéro », Tommy, sorte de sosie involontairement comique de Willy Wonka. Au final, pas l’ombre d’une étincelle ni le frémissement d’un frisson, tant le constat s’impose : chez Shimizu (revenu des Etats-Unis, où il a assuré lui-même le remake de Ju-on et commis Vol 7500) comme chez Nakata (The Complex sonnait déjà le glas il y a quatre ans), l’horreur japonaise est en état de mort cérébrale. C’en est ici presque embarrassant pour l’auteur, complètement digéré par son œuvre, marabout de ficelle stylistiquement moche, au récit sans profondeur ni saveur. A quand l’électrochoc ?
Jean-Marc Vigouroux
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En compétition internationale du 35ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.
