Inuyashiki

Genre : Manga live
Sortie le : 10/04/2018 (02H07)
Réalisateur : Shinsuke Sato
Acteurs : Fumi Nikaidô, Noritake Kinashi, Takeru Satoh, Yûsuke Iseya

Ichiro Inuyashiki, 58 ans, a tout du triste sire sénile avant l'heure. Risée de ses enfants, souffre-douleur de son épouse, le pauvre homme va de surcroit devoir annoncer à son entourage que son médecin lui a diagnostiqué un cancer particulièrement virulent. Quand, alors qu'il promène son seul ami - son chien -, il est foudroyé par un éclair mystérieux venu du ciel ! À son réveil, Inuyashiki est transformé en cyborg surpuissant...

Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=SdK_uNHNN_k



Critique

Par Jean-Marc Vigouroux - posté le 18/04/2018

Demolition Men

Shinsuke Sato est passé maître ès-adaptation live de mangas populaires. Après The Princess Blade, Gantz, Death Note : Light up the new world ou I am a Hero (Grand Prix du BIFFF 2016), voilà qu’il s’attaque, avec la foi du pèlerin, au récit de Hiroya Oku, Last Hero Inuyashiki (déjà adapté en série animée). Premier bon point, Sato prend soin de travailler son exposition et emporte l’empathie du public (y compris néophyte) grâce à des séquences ciselées, drôles, qui dépeignent la vacuité des vies de ce quinqua concon et du lycéen, tenté par la toute-puissance, qui va devenir sa Némésis. Une fois que l’éclair a frappé, chacun découvre ses pouvoirs (avec plus ou moins de talent) et voilà que débute la sempiternelle réunion de catch entre, dans le coin droit, le bien, et, regard ténébreux sous mèche rebelle, à ma gauche, le mal. Tous les poncifs du genre sont minutieusement explorés (sacrifice et rédemption en tête), mais les effets visuels sont suffisamment réussis pour que le spectacle (trop long toutefois d’un bon quart d’heure) tienne sa promesse (le manga d’origine était particulièrement exigeant en termes de réalisme et de précision des décors), voire impressionne : l’affrontement est titanesque, les deux combattants étant Incassable ou presque, les meurtres et les victimes par dizaines, mais habilement dégoupillé soit par des trouvailles réjouissantes (Hiro, l’ado, tue sans fard et à bout portant dans un gimmick visuel où il fait « mine de » tirer avec ses doigts), soit par un fil rouge thématique ambitieux (s’intégrer et trouver la vie bonne). Manichéen, destructeur et pleinement assumé.

Jean-Marc Vigouroux

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Corbeau d’or du 36ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.