The Autopsy of Jane Doe

Genre : Epouvante
Sortie le : 13/04/2017 (01H39)
Réalisateur : André Øvredal
Acteurs : Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibon

Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium...



Critique

Par Jean-Marc Vigouroux - posté le 15/05/2017

Cadavre exquise

Réputé comme « ze » fleuron du genre, après s’être taillé la part du lion dans de nombreux festivals, The Autopsy of Jane Doe a gagné son ticket pour une sortie hexagonale sur grand écran (le 31 mai prochain). Le pitch est certes prometteur et n’est pas sans rappeler (comme son affiche d’ailleurs) l’excellent The Corpse of Anna Fritz de Hèctor Hernández Vicens : un corps non identifié, partiellement déterré du sous-sol d’une scène de crime particulièrement incompréhensible pour les enquêteurs, est amené dans une petite entreprise familiale de pompes funèbres afin d’y être autopsié. Sauf que là où Vicens jouait la carte de l’horreur froide et réaliste, André Øvredal creuse le sillon de la revisitation des thèmes classiques du fantastique : après le film de monstre avec Trollhunter (2011), c’est de sorcellerie sauce US qu’il badigeonne la dépuille particulièrement bien conservée de cette Jane Doe. Et Øvredal sait y faire : une fois le huis clos posé (la salle d’autopsie), il tisse son exposition avec méthode, offrant à Brian Cox et Emile Hirsch (Speed Racer) une belle partition père-fils, sur fond de conflit de générations et de conflit de loyauté. A mesure que l’exploration (passionnante) du cadavre pose plus de questions qu’elle n’en résout - la science, ici, s’échinant une fois n’est pas coutume à apporter la preuve du paranormal - le cinéaste norvégien choisit alors de réciter ses gammes (et tous les effets classiques de l’épouvante), aux dépens de la vraisemblance (toute la séquence de l’ascenseur) et de l’intérêt du spectateur, à qui on ne la fait plus aussi facilement depuis longtemps. Fort heureusement, le final, d’une noirceur rare depuis les années 80, laisse une bonne impression.

Jean-Marc Vigouroux

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Prix du Public du 35ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.


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