La surface de réparation

Genre : Drame
Sortie le : 17/01/2018 (01H34)
Réalisateur : Christophe Regin
Acteurs : Franck Gastambide, Alice Isaaz, Hippolyte Girardot…

Franck vit depuis 10 ans en marge d’un club de foot de province. Sans statut ni salaire, il connait bien les joueurs et les couve autant qu’il les surveille. Un soir il rencontre Salomé, l’ex-maîtresse d’un joueur, qui a jeté son dévolu sur Djibril, une vieille gloire du foot venue finir sa carrière au club.

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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 17/01/2018

A la marge

Pareil à un low-kick de Tony Chapron, La Surface de réparation, premier long-métrage du réalisateur Christophe Regin, surprend par sa façon originale d’aborder le monde du football. En effet, c’est à travers le prisme peu banal de l’échec que le cinéaste a choisi de parler de ce milieu dont le grand public connaît davantage l’aspect bling-bling que le côté plus sombre de ses coulisses. Ainsi, Franck, le personnage principal, est un ancien aspirant footballeur professionnel dont le rêve s’est brisé lorsque son club formateur - le FC Nantes - lui a fait comprendre que son niveau n’était pas suffisant pour en faire son métier. Incapable de cicatriser totalement de cette blessure, celui-ci s'est peu à peu mué en homme à tout faire de son club de cœur. Le tout sans statut, ni salaire. Une façon de rester au contact de ses ambitions passées. Pour camper ce rôle, Christophe Regin est allé chercher un comédien que l’on n’attendait pas forcément ici : Franck Gastambide. Pourtant, cet ancien du Kaïra Shopping, plus connu pour ses rôles légers dans des comédies qui ne resteront pas dans les annales, livre pour l’occasion une prestation aboutie franchement convaincante et touchante, endossant à merveille les habits de ce loser magnifique. Clairement, si ce film intimiste, sensible, audacieux, s’avère aussi réussi, le comédien en est un grand artisan. En résumé et pour éviter l’écueil des prolongations, Christophe Regin propose avec tact une chronique sociale intelligente qui, au-delà du football, parlera forcément au plus grand nombre. De fait, qui n’a pas dans sa vie du faire une croix sur un rêve et être contraint d’en faire le deuil ? Au final, tout juste regrettera t-on quelques minutes de temps additionnel en trop, mais dans l’ensemble ce film évite le piège du hors-jeu et offre, une fois n’est pas coutume, une histoire intéressante sur le foot et ses à-côtés. Reste à voir si cela sera suffisant pour faire un carton…                  

Mathieu Perrichet


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