Django

Genre : Biopic
Sortie le : 26/04/2017 (01H55)
Réalisateur : Etienne Comar
Acteurs : Reda Kateb, Cécile de France, Beata Palya

En 1943 pendant l’occupation allemande, le tsigane Django Reinhardt, véritable “guitare héros”, est au sommet de son art. Chaque soir il fait vibrer le tout Paris aux Folies Bergères avec sa musique swing alors qu’en Europe, ses frères sont pourchassés et massacrés. Lorsque la propagande allemande veut l’envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent le danger et décide de s’évader en Suisse aidé par une de ses admiratrices, Louise de Klerk. Pour passer, il se rend à Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, avec sa femme enceinte, Naguine et sa mère Negros. Mais l’évasion est plus compliquée que prévue, Django et ses proches se retrouvent plongés dans la guerre. Pendant cette période dramatique, il n’en demeure pas moins un musicien exceptionnel qui résiste avec sa musique, son humour, et qui cherche à approcher la perfection musicale...
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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 31/03/2017

Django Unchained

Un jour, un destin, sans Laurent Delahousse et avec Reda Kateb - toujours aussi impeccable - incarnant le principal intéressé, ça a tout de même de la gueule. Pour sa première réalisation, Etienne Comar - déjà scénariste et producteur - a donc décidé de proposer un biopic musical sur le célèbre guitariste de jazz manouche, Django Reinhardt. Alors que Paris est occupé par le régime nazi, le musicien qui enchante les nuits des Folies Bergère se voit contraint de fuir en Suisse avec sa femme afin d’éviter d’être piégé par les Allemands. Découvrant alors l’horreur de la guerre et le sort réservé aux tsiganes, le virtuose se rapproche de la résistance… L’occasion de dresser le portrait d’un guitariste hors pair, dont l'existence se voit mêlée à la grande histoire. A la fois biographique et historique, Django jouit d’un double intérêt puisqu’il permet de (re)découvrir un pan de la vie d’un excellent artiste, décédé il y a plus de 60 ans, mais aussi de rendre hommage à une minorité nomade persécutée durant le conflit. Un devoir de mémoire forcément nécessaire. Romanesque, ce long métrage réaliste dresse le portrait très humain d’un insoumis, d’un esprit libre, et ne peut guère laisser de marbre. Toutefois, on ressort de la salle légèrement sur notre faim. Avec le sentiment qu’il manque peut être un petit quelque chose qui aurait pu rendre ce film encore meilleur, lui donner un peu plus de cachet, de relief, de goût. A l’image d’un bon plat tout à fait appréciable mais qu’une petite pincée d’épice en plus aurait pu relever et transformer en festin. Heureusement la dernière scène, aussi sobre qu’intense, permet de finir sur une vraie jolie note. Du genre de celles qui font vibrer de l’intérieur. Au final, ce film d’époque - swinguant - s’avère plutôt réussi et donnera, malgré le contexte général, l’envie de se déhancher dans son fauteuil à bon nombre de spectateur.       

Mathieu Perrichet


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