People/Cinema - Par mathieu Perrichet - posté le 11/04/2017

Rencontre avec Dominique Farrugia, Louise Bourgoin, Julien Boisselier

De nouveau derrière la caméra, Dominique Farrugia propose une comédie post-romantique dans laquelle Louise Bourgoin incarne une femme forcée de cohabiter avec son ex. Et qui ne se gêne pas pour ramener à la maison son amant camper par Julien Boisselier.

Comment a germé l’idée de ce film ?
Dominique Farrugia : Ce qui m’intéressait, ce n’était pas vraiment la séparation en tant que telle mais plutôt la collocation forcée. Aujourd’hui, le divorce est quelque chose de très fréquent et je me suis rendu compte, avec la crise, que beaucoup de couples séparés se retrouvent contraints de cohabiter pendant quelques temps ensemble. C’est de cela dont je voulais parler… Pour moi, le pitch c’est : « T’as 80% de la maison et moi 20%, donc t’achètes ma part ou je reste ». Et cela m’amusait de mettre en scène un loser magnifique, lâche, un enfant de 42 ans, une moule accrochée à son canapé, avec une femme qui gère tout à la maison.

Comment avez-vous pensé à votre casting ?
Dominique Farrugia : Même si j’ai des idées en tête, je n’écris jamais vraiment pour quelqu’un car on m’a trop souvent dit non. Sur ce film, j’ai eu la chance de n’avoir que des comédiens que je voulais vraiment. C’est super car il s’agit d’un casting vraiment varié. En outre, cela m’intéressait de ne pas jouer qu’avec des gens provenant de la comédie. Concernant Gilles Lellouche, j’aime beaucoup cet acteur et j’ai pensé à lui dès le départ. Il a d’ailleurs été très bien. C’est quelqu’un capable d’aller très loin et c’est le genre de choses qui m’amuse beaucoup. Pour moi, on ne dirige pas les acteurs sauf pour leur indiquer la cantine. L’idée de Louise Bourgoin est arrivée à la fin de l’écriture du scénario mais j’étais persuadée qu’elle ne voudrait pas jouer dans une comédie. Je lui ai quand même envoyé un texto…
Louise Bourgoin : En effet, alors que nous habitons à côté, Dominique m’a envoyé un SMS pour me demander car il est très timide et il a signé « Dominique Farrugia (ex-Les Nuls) ». J’ai trouvé ça amusant.

Et pourquoi avez-vous accepté ce rôle ?
Louise Bourgoin : Dominique est une référence en terme d’humour. Puis je trouvais que l’histoire offrait un bon équilibre entre l’homme et la femme. Par ailleurs, cela s’inscrit dans un véritable fait de société qui touche beaucoup de monde, ce qui ancre encore mieux le film dans la réalité. Et pas une réalité parisianno-parisienne. L’histoire peut parler à tout le monde. Cela parle de partage, de couple, d’économies…

Quant à vous Julien Boisselier, vous incarnez de nouveau un homme réservé, effacé…
Julien Boisselier : Je joue assez volontiers ce que l’on me donne à jouer. C’est vrai que ce personnage un peu réservé me suit mais ce n’est pas non plus le même personnage à chaque fois donc je ne me sens pas particulièrement enfermé et frustré…

Quels sont les ingrédients pour une bonne comédie selon vous ?
Dominique Farrugia : J’aime bien mélanger beaucoup de bêtises, beaucoup d’humour avec de la tendresse, de l’émotion. Je ne suis pourtant pas fan de ce genre de comédie à la base. Mais j’aime mettre ça en scène. J’aurais aimé être Richard Curtis. Après, dans un film, il y a trois moments forts : l’écriture, le tournage et le montage. A partir de ça, il s’agit de faire plaisir aux acteurs, à soi-même et aux spectateurs.

Vous verriez-vous réaliser un drame un jour ?
Dominique Farrugia : Quand on me pose cette question, je ne sais jamais trop quoi répondre. En fait, je pense que je suis suffisamment grave comme garçon à l’intérieur pour ne pas en plus me lancer dans la réalisation d’un drame. Et puis, c’est un peu comme au casino, tant que la comédie marche, on continue.

Propos recueillis par Mathieu Perrichet

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