People/Cinema - Par Mathieu Perrichet - posté le 16/12/2016

Rencontre avec Jennifer Bartoli, Solange Cicurel, Stéphanie Crayencour

Le premier long métrage de Solange Cicurel ne propose ni plus, ni moins qu’une resucée de Sex and the City à la sauce bruxelloise…

Comment passe t-on du métier d’avocate à celui de réalisatrice ?
Solange Cicurel : J’adore raconter des histoires, écrire des dialogues… Etant avocate spécialisée dans le droit des étrangers au Barreau de Bruxelles, j’ai donc d’abord commencé par réaliser un court métrage abordant le sujet (ndlr : Einstein était un Réfugié). Et j’ai eu la chance que celui-ci soit bien reçu et reçoive plusieurs récompenses. Finalement, c’est une rencontre avec la productrice Diana Elbaum qui m’a permis de me lancer vraiment dans le cinéma.

Quel était votre désir en écrivant le scénario de Faut pas lui dire ?
Solange Cicurel : Je voulais faire une comédie chorale à la Sex and the City, Friends… Je voulais également parler des femmes, d’un groupe de femmes, car c’est ce que je suis et ce que je vis. Ensuite l’idée de raconter une histoire tournant autour du mensonge m’est notamment venue via mon expérience d’avocate qui m’y a souvent confronté. En m’intéressant au sujet, je me suis rendue compte que l’on ment tous et toute notre vie. Mais le mensonge n’est pas forcément quelque chose de mauvais. Il peut servir à protéger aussi…

Comment avez-vous procédé pour le casting ?
Solange Cicurel : Je n’ai pas forcément fait de casting pour chaque acteur. Pour Stéphanie Crayencour, ça a été le cas et lorsque je l’ai vue, j’ai eu un coup de cœur absolu pour sa fraîcheur, son côté pétillant. Camille Chamoux, c’est son dynamisme, son intelligence, son esprit d’improvisation qui m’ont attiré. Quant à Jenifer, c’est pour son talent à l’état pur tout simplement. Son oreille musicale, sa voix.
En fait, je ne caste pas trop. La plupart des comédiens, je les ai vus au théâtre ou au cinéma. D’autres m’ont été présentés par ma productrice. Ensuite cela se passe par une rencontre en tête à tête autour d’un café. Je passe beaucoup par la voix et selon les voix qui me plaisent, je fais des choix. Au final, cela doit fonctionner comme une musique.
Stéphanie Crayencour : La voix est quelque chose d’hyper important pour un comédien, c’est clair.

Le film montre une complicité forte entre les quatre héroïnes. Comment cela s’est passé entre vous sur le plateau ?
Jenifer Bartoli : Un vrai lien d’amitié s’est créé entre nous dès la lecture du scénario. Solange a fonctionné à l’instinct et au feeling pour nous faire confiance. Il y a eu une alchimie entre nous, comme par magie. Et c’était tant mieux pour l’histoire.
Solange Cicurel : Il fallait des personnes qui s’entendent bien. Ca ne pouvait pas être autrement et ce n’était pas forcément gagné. Finalement c’est génial car elles se sont aimées autant que moi je les ai aimées individuellement au départ.
Jenifer Bartoli : Il y avait beaucoup de bienveillance entre nous.

Jenifer Bartoli et Stéphanie Crayencour, qu’est ce qui vous a motivé à participer à cette aventure ?
Jenifer Bartoli : Cette histoire m’a émue. J’ai trouvé ça très bien écrit. J’ai aimé le dynamisme, la chute inattendue. J’ai trouvé le scénario très bien ficelé, avec des personnages attachants. Je trouve le film intelligent car il va au-delà de la simple comédie et est très réel. C’est un film d’amour et d’amitié, très moderne, très actuel. J’ai donc eu envie de rencontrer Solange car c’est grâce aux rencontres que je me construits, que j’avance… Et cela s’est super bien passé entre nous. Son court-métrage m’a aussi beaucoup rassuré car je ne la connaissais pas du tout. C’est quelqu’un qui offre un vrai point de vue, un regard intéressant sur ce qu’elle raconte.
Stéphanie Crayencour : Moi, j’ai surtout eu un coup de cœur pour Solange. Je suis totalement fan d’elle. D’ailleurs, lorsque j’aurai une fille, je l’appellerai Solange. Quoi qu’il en soit, je voulais faire partie de cette bande. Dans le fond, ce que j’ai aimé c’est que le film soit sans jugement. Il n’y a pas de méchants, de gentils, de morale. Nous sommes tous humains, avec nos défauts et nos qualités, et c’est aussi cela qui est montré.

Assumez-vous le côté très girly du film ?
Jenifer Bartoli : C’est un film girly mais qui peut aussi intéresser les hommes. C’est un film sur le cœur des femmes finalement, donc ça peut les intriguer.
Solange Cicurel : Je pense que cela peut plaire à un public assez large. D’ailleurs, les hommes qui ont vu le film ont plutôt aimé dans l’ensemble. Maintenant, c’est vrai que le public cible se situe avant tout chez les femmes autour de la trentaine.
Stéphanie Crayencour : Ce qui est bien c’est qu’avec ce film les hommes peuvent découvrir comment sont vraiment les filles entre elles. Parce que oui on parle cash voir carrément cru souvent. Nous ne sommes pas toutes sages et ingénues comme beaucoup le pensent.

Quelles ont été vos références en réalisant ce premier long métrage ?
Solange Cicurel : Dès l’écriture du film, j’avais en tête des références assez précises comme Friends, Sex and the City, Le Cœur des hommes… Des histoires avec des bandes d’amis. Mais je me suis aussi pas mal inspirée de comédies que j’adore telles que Love Actually, Coup de foudre à Notting Hill, Quatre mariages et un enterrement

Quels sont vos projets respectifs ?
Solange Cicurel : J’ai déjà écrit un autre scénario. C’est à nouveau une histoire de réfugiés comme mon court-métrage. En fait, mon idée est de réaliser un drame, une comédie, un drame, une comédie… Afin de ne pas être cataloguée. Mais toujours avec une happy end.
Stéphanie Crayencour : Pour ma part je joue la petite fille de Pierre Richard dans Flora63 de Stéphane Robelin qui sortira en avril. Cela a été une super expérience de jouer avec un tel acteur.
Jenifer Bartoli : Je pars en tournée en février-mars. Et je suis également censée jouer dans un drame bientôt…

Propos recueillis par Mathieu Perrichet

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