People/Cinema - Par Mathieu Perrichet - posté le 30/10/2015

Rencontre avec l'équipe de Babysitting 2

Avec Babysitting 2, Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Julien Arruti et Alice David reviennent avec une comédie au moins aussi décapante que le précédent volet.

Quand l’idée de donner une suite à Babysitting est-elle née ?
Philippe Lacheau : En fait, avant même la fin du tournage du premier nous y avons pensé car nous nous sommes rendus compte que nous avions encore plein d’idées en stock. Sans même connaître donc le succès que Babysitting allait avoir nous avions déjà cette envie. Du coup, lorsque le film était à l’écran, l’écriture du deuxième était déjà bien entamée.

Réaliser une suite peut s’avérer être une entreprise risquée, surtout après un succès…
Philippe Lacheau : C’est vrai que cela peut être quelque chose de compliqué car tout en gardant l’essence, il faut éviter que les spectateurs aient une impression de déjà-vu. Il ne faut pas les décevoir et qu’ils se sentent floués donc il y a une certaine pression. On est attendu. C’est pourquoi il était essentiel que l’on sache se renouveler.

Pourquoi avoir choisi le Brésil pour décor ?
Philippe Lacheau : Nous voulions envoyer cette bande de copains en vacances mais aussi réaliser une comédie d’aventure dans une destination paradisiaque qui puisse aussi se transformer en enfer. On a pensé un temps à la montagne mais finalement le Brésil s’est imposé avec ses paysages magnifiques et un environnement pouvant être très dangereux et hostile.

Comment Christian Clavier est-il arrivé dans le projet ?
Philippe Lacheau : Au départ, nous ne pensions pas du tout pouvoir avoir Christian Clavier car il sortait de Qu’est ce qu’on a fait au Bon-Dieu et ses 12 millions d’entrées. Face à ça, on se sentait petits et on se disait que ce ne serait pas possible. Mais contre toute attente il a accepté et on a sauté de joie car on savait que sa présence apporterait au film une autre envergure.

Accumuler les gags ne peut-il pas être nuisible à la cohérence d’un film ?
Tarek Boudali : Quand il y a une bonne trame, une bonne histoire, de bons personnages bien ficelés qui servent l’enchainement de gags, cela fonctionne. Dans le cas inverse, cela peut évidemment être casse gueule mais si ce n’est pas gratuit, ça ne pose pas de problème et au contraire. Nous quand on va voir une comédie au ciné, on veut se marrer un maximum.

Comment sait-on lorsqu’un gag va fonctionner ?
Philippe Lacheau : C’est très difficile de savoir à l’avance si un gag va faire rire ou non. Il y a plein de schémas différents et tellement d’étapes entre le moment où l’idée arrive en tête et celui où elle prend vit dans une salle devant 500 spectateurs. Le rire ce n’est pas évident, c’est plus dur que de faire pleurer. Alors lorsque ça rit dans la salle, c’est comme si on avait marqué un but en coupe du monde.

Vous vouliez faire une comédie d’aventure, le tournage a t-il été physique ?
Philippe Lacheau : Oui ça a été un tournage plutôt physique avec la jungle, le saut en parachute… D’ailleurs pour ce dernier, nous étions tous novices et avant le tournage nous avons du effectuer soixante sauts pour être prêt. Tom Cruise a déclaré qu’il était est très fier de faire ses cascades lui-même et bien nous aussi.
Alice David : Pour ma part, j’ai eu un peu de frustration au départ de ne pas participer à la partie aventure filmée en found footage avec les copains dans ce volet. D’autant que j’avais vraiment adoré l’expérience dans le premier. Mais finalement, j’ai trouvé cela intéressant car mon personnage grandi. Il y a vraiment une plus-value. Pour un comédien c’est bien d’expérimenter des choses différentes.

Pourquoi ce choix du found footage ?
Philippe Lacheau : Le found footage à la base c’est parce que ça coûtait moins cher tout simplement. Comme on avait du mal à trouver des financements avec nos gueules et nos noms, on a choisi ce système pour économiser et finalement c’est ce qui fait la nature du film.

Quelles ont été vos inspirations pour réaliser ce film ?
Philippe Lacheau : Il y a un mélange de différentes inspirations. Je pense évidemment aux frères Farrelly et notamment Mary à tout prix. On peut également penser aux films de Todd Philipps et Judd Appatow. Mais aussi aux films de Francis Veber avec Pierre Richard, aux Nuls, aux Inconnus, au Splendide, au Goonies… Quant au personnage de la grand-mère, on s’est pas mal inspiré de Tatie Danielle.

Le 3e volet est-il déjà sur les rails ?
Philippe Lacheau : Le trois n’est pas encore écrit non. Cette fois-ci on ne va pas prendre les devants et on va laisser les spectateurs décider. Peu importe le nombre d’entrées que l’on fera, cela dépendra de la réception du public, de son retour. Mais pour le moment, les avis sont plutôt positifs et encourageants. Ce qui est certain, c’est que si il y a un numéro 3, il faudra que l’on fasse quelque chose de complètement différent. Il faudra surprendre et changer de format. Sinon on risquerait de s’enliser.
Julien Arruti : En tout cas, pour nous, qu’il y ait un 3e Babysitting ou non, ce serait un peu le rêve de pouvoir continuer à fonctionner en troupe. On se connaît depuis longtemps donc si l’avenir nous permet de poursuivre l’aventure ensemble au cinéma ce serait que du positif.

Mathieu Perrichet

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