People/Cinema - Par Mathieu Perrichet - posté le 10/07/2014

Rencontre avec Léa Fazer, Pio Marmai et Alice Belaïdi

Comment est née l’idée de ce film ?
Léa Fazer : Le projet est né en 2008 dans la tête de Jocelyn Quivrin. Il voulait réaliser un film inspiré de sa propre expérience sur le plateau de tournage des Amours d’Astrée et de Céladon d’Eric Rohmer en 2007. Il m’avait alors contacté pour l’aider un peu pour l’écriture du scénario. Suite à sa disparition en 2009 (accident de voiture), j’ai souhaité faire ce film afin de lui rendre hommage.

Suite au décès de Jocelyn Quivrin, avez-vous modifié le scénario ?
Léa Fazer : En effet, je l’ai pas mal remanié après son décès et celui d’Eric Rohmer mais je n’ai pas été dans la retenue pour autant. En revanche, j’admets qu’il y a une certaine nostalgie qui peut transparaître.

Comment présenteriez-vous Maestro?
Léa Fazer : Pour moi, ce film est un hommage au cinéma d’auteur et à Eric Rohmer notamment dont la filmographie me touche beaucoup. Même si le style du début du film n’est pas du tout rohmérienne. De toute façon, je n’avais aucunement l’intention de l’imiter.
Alice Belaïdi : Je pense que c’est un film qui peut toucher beaucoup de gens que ce soit ceux qui souhaitent voir une comédie estivale sympathique, ceux qui aiment la poésie ou encore ceux qui apprécient les comédies romantiques…

A travers le personnage interprété par Michael Lonsdale, vous évoquez une façon de faire du cinéma éloigné des standards d’aujourd’hui, êtes-vous nostalgique du passé ?
Léa Fazer : L’idée de ce film n’est absolument pas de dire que c’était mieux avant. On parle de transmission. Avec chaque génération, il y a quelque chose qui disparaît mais c’est comme ça, il faut faire avec.
Pio Marmai : A mon avis, aimé Fast and Furious et le cinéma de Fellini n’est pas incompatible. A l’instar de mon personnage, je pense qu’il peut y avoir du bon partout.

Maestro est une sorte de mise en abyme en racontant le tournage d’un film. Ce tournage était-il particulier ?
Alice Belaïdi : Le fait de tourner dans un film dans lequel on tourne un film est excitant car on s’amuse de notre propre travail. C’était assez drôle par exemple de jouer le faux « coupez » et le vrai « coupez ». Pour ma part, je me suis vraiment sentie considérée avec ce film. Je pense que chacun sur le tournage s’est senti valorisé.
Léa Fazer : A mon avis, c’est une chance pour un réalisateur, des comédiens, des techniciens de faire un film sur le cinéma car c’est de notre quotidien dont on parle, d’un monde que l’on connaît. Du coup, nous n’avons pas eu besoin de nous immerger dans un univers inconnu comme cela arrive habituellement.
Pio Marmai : On a joué avec les codes du cinéma. Finalement, ce film est une sorte d’hommage à tous ceux qui font vivre le cinéma que ce soit les comédiens, les techniciens, les réalisateurs…

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