Genre : Thriller
Sortie le : 12/04/2018 (01H58)
Réalisateur : Shin-Yun Won
Acteurs : Seol Kyeong-gu, Shin Ki-joon, Nam-Gil Kim
Byung-su est un ancien tueur en série souffrant de la maladie d’Alzheimer. Lorsque de nouveaux meurtres sont commis près de chez lui, il décide de mener l’enquête, persuadé de savoir qui se cache derrière ces atrocités. Le danger est d’autant plus grand qu’il en vient à soupçonner le nouveau petit ami de sa fille. À moins que tout ceci ne soit que le fruit de son imagination et que le seul tueur en liberté ne soit personne d’autre que lui-même…
A ne confondre ni avec Memories of Murder de Bong Joon-Ho (2003), ni avec Confession of Murder de Jeong Byeong-gil (2012), ni enfin avec le Japonais Memoirs of a Murderer (2017), cette adaptation très réussie de Ma Mémoire Assassine de l’écrivain Kim Young-ha ne connaîtra donc pas les honneurs du grand écran en France (direct en e-cinema), en dépit des récompenses glanées au Festival du Film Policier de Beaune en 2017 et du BIFFF 2018. Et pourtant, le calvaire de cet ancien serial killer atteint d’Alzheimer, qui enregistre sa vie sur dictaphone pour sauver sa fille, au mieux de lui, au pire de son petit ami flic et potentiellement tueur en série, a tout pour plaire : un script malin, sans toutefois en faire des tonnes sur les arcanes de la mémoire sélective, une photographie léchée, une interprétation de haut vol… bref, s’il n’égale pas tout à fait J’ai rencontré le diable ou The Chaser, il peut sans complexe passer tête haute l’arche du panthéon des thrillers dont le pays du matin calme a le secret. Sur le mode de l’anti-héros dont on discerne les faiblesses pour oser se projeter (Dexter mise aussi sur ce ressort), Won Shin-yeon (The Wig) offre à Seol Kyung-gu (Cold Eyes) un rôle en or, alternant le regard du malade déconcerté et celui, instinctif, du tueur cruel, même s’il se plait à justifier ses passages à l’acte. Si le film est un peu verbeux (la somme d’informations distillée est impressionnante), il embarque le spectateur dans un puzzle passionnant dont l’issue (forcément sanglant et dans les bois !), se déballe en longueur. Rien de bien grave, mais Memoir of a Murderer était suffisamment impactant sans ces tiroirs.
Jean-Marc Vigouroux
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Prix Thriller du 36ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.
