The Machine

Genre : Fantastique et science-fiction
Sortie le : 17/06/2014 (01H32)
Réalisateur : Caradog W. James
Acteurs : Caity Lotz, Toby Stephens, Sam Hazeldine...

A Londres, dans un futur proche et un climat de guerre froide entre le Royaume-Uni et la Chine... Depuis les sous-sols d’une base militaire secrète, le chercheur Vincent McCarthy travaille pour le gouvernement britannique sur le tout premier prototype d’intelligence artificielle destiné à devenir une redoutable machine à tuer. Grâce à l’assistance d’Ava, spécialiste en la matière, la mission de Vincent est sur le point d’aboutir, quand il découvre les véritables intentions que nourrit le Ministère de la Défense à l’égard de l’humanoïde qu’ils ont réussi à créer, et que c’est pour sauver sa propre peau qu’il devra désormais se battre...



Critique

Par Jean-Marc Vigouroux - posté le 20/02/2015

L’Ange de la mort

De la contrainte naît la créativité, dit-on. Adage que l’inconnu (mais pas pour longtemps) Caradog W. James a embrassé comme du bon pain, transmutant son budget rikiki en maxi scénario. Prométhéen par tradition, The Machine met en scène le schisme classique entre le scientifique, sa créature et son usage militaire, sur fond de Guerre Froide entre l’Occident et la Chine. Vincent (Toby Stephens vu dans Severance) expérimente son IA à fonds illimités sur des militaires mutilés (dans le but - secret - de soigner sa fille plongée dans un coma profond), quand Ava, sa nouvelle assistante, est assassinée : Vincent décide alors de faire d’elle le cyborg parfait : une tueuse non dénuée d’âme… La conscience est-elle produite par le cerveau ? L’eugénisme est-il modèle martial viable ? Le cyborg doit-il s’embarrasser de l’être humain, imparfait ? Voici, entre autres, les thématiques que renferme ce huis clos habile (une base militaire enterrée, la nuit, sous une pluie incessante), semi-organique (il y a du Ghost in the Shell, forcément), au rythme d’un score lancinant entre Vangelis et Brad Fiedel. Au final, une belle revisitation de la famille (virtuelle) recomposée. Assez passionnant.

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En Compétition internationale du 32ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.