Torrente 5 : Operación Eurovegas
Genre : Comédie
Sortie le : 18/04/2015 (01H45)
Réalisateur : Santiago Segura
Acteurs : Alec Baldwin, Carlos Aceres, Julian Lopez, Santiago Segura...
(Synopsis BIFFF) En 2018, José Luis Torrente sort enfin de prison et découvre une Espagne qui a méchamment changé de gueule : la Catalogne est désormais indépendante, le pays s’est fait éjecter de l’Union Européenne avec un retour aussi sec à l’ancienne peseta et a intégré le top 5 mondial pour ce qui est de l’exploitation des mineurs d’âge. Pas spécialement motivé à l’idée de vendre des churros dans une gargote ambulante, Torrente va vite replonger dans ses anciens travers en découvrant le fastueux casino Eurovegas, véritable indécence de milliardaires plantée au milieu d’une capitale rongée par la crise. Le plan ? Faire copain-copain avec l’ancien responsable de la sécurité du casino, un certain John Marshall, réunir son équipe habituelle et profiter de la finale de la Coupe du Monde de foot qui opposera la Catalogne à l’Argentine pour vider les coffres !
Critique
Par Jean-Marc Vigouroux - posté le 03/05/2015
La classe à Vegas !
Difficile de bouder ce plaisir – 100% coupable – qui consiste à se laisser aller à cet humour régressif, bête et méchant, qui caractérise la licence lucrative des Torrente, portée devant et derrière la caméra par Santiago Segura depuis 1998, ses 3 millions d’entrées et son Goya du meilleur réalisateur. Version grasse et ibère de Dirty Harry, José Luís Torrente est misogyne, obèse, chauve, raciste, véreux, violent, idiot et obsédé sexuel. Affublé d’une bande de pieds-nickelés haute en couleurs (dont le désopilant Carlos Aceres), le voilà engagé dans ce cinquième opus (très réussi) dans une parodie de Ocean’s Eleven, truffée de caméos drolatiques (de Jackie Berroyer à El Gran Wyoming), porté par des situations potaches étonnamment maîtrisées et un atout de poids : Alec Baldwin. Jouant la carte de l'anticipation (2018, retour à la peseta), Segura, en bon esthète de la stupidité, joue les funambules mais parvient à trouver l’équilibre entre salacité et comédie de situation, références et frontalité, sans oublier d’offrir à son casting pléthorique un rôle plein, à la mesure de ce monument dédié à la bêtise humaine.
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En Sélection officielle du 33ème Festival du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF)
Remerciements : Jonathan Lenaerts et toute l’équipe presse du BIFFF.
