Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.
Plus belle la vigne
Après avoir filmé en long, en large et en travers la frénésie de quelques unes des plus grandes villes de la planète, Cédric Klapisch a jeté son dévolu sur un décor plus champêtre à l'occasion de son nouveau long métrage : la Bourgogne. Dans ce cadre joliment mis en valeur à l’écran, le cinéaste raconte, à travers la danse des saisons, l’histoire d’une famille de vignerons, d’une jeune fratrie tombée dans une barrique de vin dès le plus jeune âge. Une histoire de transmission et de succession… Mais surtout, Ce qui nous lie apparaît comme une formidable déclaration d’amour à la vigne, au terroir, au savoir-faire d’hommes et de femmes passionnés. Si ce film était un vin, on dirait sans doute de lui qu’il est aimable – dont tous les aspects sont agréables et pas trop marqués - ou gouleyant - à savoir souple et léger, facile à boire. Une chose est sûre, ce millésime se laisse déguster avec plaisir. D’autant qu’en plus de l’intrigue, du paysage et des personnages plutôt savoureux, on y apprend de nombreuses choses sur la manière de produire le précieux breuvage. Aussi, qualifier la cuvée Klapisch 2017 de grand cru serait évidemment un bien grand mot, mais elle n’en demeure pas moins de qualité. Peu de risque donc d'être saoulé par ce long métrage familial.
Mathieu Perrichet