Cigarettes et chocolat chaud

Genre : Comédie
Sortie le : 14/12/2016 (01H38)
Réalisateur : Sophie Reine
Acteurs : Gustave Kervern, Camille Cottin, Héloïse Dugas…

Denis Patar est un père aimant mais débordé qui se débat seul avec l’éducation de ses filles, Janis 13 ans et Mercredi 9 ans, deux boulots et une bonne dose de système D. Un soir Denis oublie, une fois de trop, Mercredi à la sortie de l’école. Une enquêtrice sociale passe alors le quotidien de la famille Patar à la loupe et oblige Denis à un « stage de parentalité ». Désormais les Patar vont devoir rentrer dans le rang…
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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 12/12/2016

Parents : Mode d'emploi

Après s’être attelée, durant des années, à monter les films des autres, Sophie Reine a décidé de sauter le pas et de réaliser son propre long métrage. Grand bien lui en a pris puisqu’avec Cigarettes et chocolat chaud, elle livre une comédie savoureuse et entrainante. A mille lieues des prods populaires tricolores qui envahissent régulièrement, avec leurs gros sabots, les salles obscures, Sophie Reine propose un joli film familial drôle, fin, subtil, tendre et empreint de poésie. La cinéaste y aborde des sujets aussi sérieux que la parentalité, l’éducation, la mort, la maladie à travers l’histoire d’une famille un brin délurée, pour ne pas dire anticonformiste. Celle d’un père veuf, un peu dépassé, éduquant ses deux filles comme il le peut mais avec amour. Et une vision des choses un chouïa libertaire qui va l’obliger à rendre des comptes à la société. L’occasion de découvrir un Gustave Kervern aux antipodes de son univers habituel, dévoilant une facette - qui lui va à merveille - plus sensible. Quant aux deux jeunes comédiennes incarnant ses enfants, elles irradient formidablement ce film tant elle interprètent avec un talent réjouissant des fillettes espiègles, attachantes, émouvantes… Ce film - auquel on pourra trouver sans mal un lien de parenté avec Captain Fantastic ou Little Miss Sunshine au niveau de l’univers et de l’esthétique - offre un condensé jubilatoire d’émotions diverses et variées. Mais au final, c’est le sourire qui l’emporte. Car, avant tout, il y a de la joie et de l’optimisme dans ce premier long métrage prometteur. Que demander de mieux en cette période hivernale et par les temps qui courent !    

Mathieu Perrichet


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