Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy décide de partir loin du bruit du monde, et s’installe seul dans une cabane, sur les rives gelées du lac Baïkal. Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei, un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années. Entre ces deux hommes que tout oppose, l’amitié va naître aussi soudaine qu’essentielle. Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=rGHbya-J75Q
Critique
Par Mathieu Perrichet - posté le 06/06/2016
Man VS Wild
Librement inspiré du livre éponyme de l’écrivain voyageur Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie met en scène un homme qui, poussé par une irrépressible envie de liberté, troque sa vie de citadin français pour s’installer dans une cabane isolée et au confort rudimentaire sur les rives du lac Baïkal. Si l’on voulait s’essayer au jeu des comparaisons, qualifier ce long métrage d’Into the Wild à la française ne serait pas si galvauder. Les grands espaces, l’envie de se confronter à la nature sauvage et à soi-même, la volonté de se sentir vivant, le désir d’authenticité face à un monde en perpétuel mouvement… sont autant de points que les deux films partagent. A travers des paysages majestueux, des décors naturels superbement captés par le réalisateur Safy Nebbou (Comme un homme, L’empreinte de l’ange…), c’est d’une quête philosophique, existentielle et introspective dont il est question. Face à une nature à la fois magnifique et hostile, grandiose et violente, l’homme, dépourvu de repères, doit faire face aux éléments, à la solitude et à l’inconnu. Dans ce numéro de soliste - ou presque -, le comédien Raphaël Personnaz s’en sort avec brio. Sa présence et son jeu permettant de combler le vide parfois pesant dû à des paroles et des dialogues très parcimonieux. Dans les forêts de Sibérie relate également une histoire d’amitié improbable d’une grande humanité tout en proposant une réflexion sur notre monde, notre société, notre façon de vivre… Si ce joli film n’a pas la légèreté d’une comédie ou l’attrait d’un blockbuster estival, il ne manquera pas, à l’aube de l’été, de procurer un bon bol d’air frais - glacial ? - aux spectateurs.
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