Epouse-moi mon pote

Genre : Comédie
Sortie le : 25/10/2017 (01H32)
Réalisateur : Tarek Boudali
Acteurs : Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris…

Yassine, jeune étudiant marocain vient à Paris faire ses études d’architecture avec un visa étudiant. Suite à un événement malencontreux, il rate son examen, perd son visa et se retrouve en France en situation irrégulière. Pour y remédier, il se marie avec son meilleur ami. Alors qu’il pense que tout est réglé, un inspecteur tenace se met sur leur dos pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc…

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Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 11/10/2017

La marrade pour tous

La projo presse de Epouse-moi mon pote avait lieu un lundi matin, en ce début du mois d’octobre. Un de ces matins frisquets et grisâtres comme l’automne nous en réserve trop. Autant dire que s’engouffrer dans une salle de ciné pour mater le dernier film de Tarek Boudali - aux commandes de son premier long métrage -, Philippe Lacheau et Cie s’apparentait, d’ores et déjà sur le papier, à un programme plutôt réjouissant pour commencer la semaine avec le sourire. Un salutaire shoot de bonne humeur en perspective. Leurs précédents faits d’arme (Babysitting 1 & 2, Alibi.com) nous avait convaincu et nous attendions donc au tournant les nouveaux rois de la comédie décomplexée à la française. Le pitch de ce nouvel opus ? Yassine, un jeune Marocain, débarque en France pour suivre des études d’architecture. Mais une soirée trop arrosée lui fait rater son examen final et perdre son visa. En situation irrégulière, celui-ci est alors prêt à tout pour rester à Paris. Même à se marier avec son meilleur ami. Pour le meilleur et pour le pire évidemment… Bilan des courses, après des débuts un peu mitigés, laissant un chouïa dubitatif, voire sceptique sur la suite des événements, la machine se met progressivement en branle et l’on retrouve avec plaisir la liberté de ton de la petite bande. Fidèles à leur humour potache assumé, les acolytes emmènent le spectateur dans leur délire et celui-ci les suit bien volontiers. Enchaînant les gags, le film joue sur les clichés sans vergogne, sans craindre d’être caricatural. Au contraire. Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris, David Marsais, Philippe Duquesne s’en donnent à cœur joie, forçant le trait sans retenue. Mais là où la bande n’a pas perdu la main, c’est justement dans cette faculté à pondre des énormités, à foncer tête la première dans le régressif, voire le trash, sans tomber néanmoins dans la lourdeur, le graveleux, le malaise, etc. Cela reste léger et frais, sympathique et bienveillant. On y décèle même une certaine touche de candeur. Sans compter que sous couvert de crétinerie gratuite, le film aborde tout de même des sujets sérieux tels que l’homosexualité, l’apparence, la famille, les racines, l’amitié. Le ridicule ne tue pas, et ceux là l’ont bien compris pour notre plus grand plaisir. De la dérision version XXL qui vole bas mais qui fait une nouvelle fois mouche. Et par les temps qui courent, se dérider un peu ne fait franchement pas de mal.              

Mathieu Perrichet


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