Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.
Adapté de la pièce de théâtre éponyme de Jean-Luc Lagarce.
Bande Annonce : http://diaphana.fr/film/juste-la-fin-du-monde
Une famille formidable
Xavier Dolan est de ces gens qui ne laissent pas indifférents et provoquent souvent des avis bien tranchés. A l’image de sa filmographie, le réalisateur peut tout aussi bien ennuyer, agacer que susciter l’admiration et l’enthousiasme. C’est dans cette atmosphère ambiante que le précoce et prolixe Québécois trace sa route et délivre à 27 ans son 7ème long métrage (Grand Prix lors du dernier Festival de Cannes). Juste la fin du monde raconte la visite d’un jeune homme à sa famille 12 ans après son départ afin de lui annoncer sa mort prochaine… Un drame familial qui offre l’occasion de réveiller certains fantômes du passé. Adapté de la pièce éponyme de Jean-Luc Lagarce, le film, fidèle à son modèle, se distingue par son unité de lieu et de temps. Toute son intensité repose sur le jeu des comédiens dont les silences et les regards comptent autant, si ce n’est plus, que les paroles échangées. Et niveau casting, Xavier Dolan s’est fait plaisir avec à l’affiche Marion Cotillard, Léa Seydoux, Gaspard Ulliel, Vincent Cassel et une Nathalie Baye excellente en matriarche délurée. En solo, en duo ou en groupe, pareils à des musiciens, chaque acteur a parfaitement su s’accorder afin de se mettre au diapason de l’orchestre. Jusqu’à atteindre crescendo le climax final et offrir une partition prenante à la hauteur des espérances. Le film de la maturité sans doute.
Mathieu Perrichet
Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent.