Eté 1918. La guerre fait rage pour quelques mois encore, mais pour Charles et Angèle, elle est déjà finie. Lui, officier de cavalerie y a laissé une jambe. Elle, son infirmière à domicile, vient de perdre au front son grand amour, le père de sa petite fille. Unis par le besoin de se reconstruire, ils nouent une complicité joyeuse qui les ramène à la vie. Sur l'insistance de Charles, Angèle accepte un mariage de raison. Il leur faudra entrer en guerre, contre eux-mêmes et contre l'autre avant d'accepter l'évidence de la passion qui les lie malgré eux…
Fruit de la passion
Avec un tel titre, le nouveau film de Gilles Legrand en tant que réalisateur (Tu seras mon fils, Malabar Princess…) pourrait, à première vue, s'apparenter à l'énième adaptation d'un roman de Katherine Pancol. Pourtant, il s'agit bel et bien d'un scénario original. Pour ce long métrage, le cinéaste a planté le décor en Picardie en 1918. Il y raconte l'histoire d'amitié et d'amour entre deux personnages meurtris dans leur chair ou dans leur cœur : une jeune infirmière veuve et un officier de cavalerie amputé. Si en soit, le film ne paie pas de mine tant l'histoire sent le déjà-vu et la fin semble téléphonée, il n'en reste pas moins un mélodrame plutôt agréable à regarder. Les deux principaux comédiens n'y sont d'ailleurs pas étrangers puisque l'on retrouve - comme d'habitude - un excellent Olivier Gourmet et une prometteuse Georgia Scalliet, transfuge de la Comédie Française. Outre le duo d'acteurs qui fonctionne parfaitement, la mise en scène élégante et certaines scènes bien senties, viennent combler un certain manque de profondeur.
Mathieu Perrichet