La finale

Genre : Comédie
Sortie le : 21/03/2018 (00H00)
Réalisateur : Robin Sykes
Acteurs : Rayane Bensetti, Thierry Lhermitte, Émilie Caen…

Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps. Tous sauf JB, l'ado de la famille, qui n'a qu'un seul but :  monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui… Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=u63qjZN2r6E



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 19/02/2018

Faux rebond

En lisant le pitch de La Finale, la veille de la projection, un mauvais pressentiment nous a aussitôt assailli. Un frisson nous parcourant même l’échine. Si si. N’allions-nous pas tout droit, une fois de plus, vers un calvaire cinématographique ? Puis, nous nous sommes rassurés, estimant qu’au même titre que l’habit ne fait pas le moine, le résumé ne fait pas le film - en bien comme en mal d’ailleurs. Nous avions déjà pu le vérifier par le passé. Sans compter qu’avec Thierry Lhermitte au casting, un monument du cinéma français, impossible que cette comédie soit totalement ratée… Ragaillardis et un peu plus confiants, nous nous sommes donc rendus à la séance. Et patatras ! Le résultat s’est avéré au-delà de nos craintes initiales. Au point de se demander comment il était possible de parvenir à réunir les fonds nécessaires pour réaliser de tels longs métrages. A la limite, pour un téléfilm destiné à être calé un dimanche après-midi, au moment de la sieste digestive, sur la TNT, why not. Et encore… Mais là, ce n’est juste pas possible. En clair, La Finale, qui relate les pérégrinations d’un grand-père atteint d’Alzheimer et de son petit-fils, dont le seul objectif est de pouvoir participer au match de basket le plus important de sa vie, est un film à la hauteur de rien et en dessous de tout. Rien ne fonctionne. La sauce refuse de prendre. Les personnages ne parviennent pas être attachants et à nous embarquer avec eux. Le scénario est si téléphoné que l’on se raconte les scènes cinq minutes avant qu’elles aient effectivement lieu. Exactement telles qu’on les avait imaginées. Sans surprise aucune donc. Quant aux séquences censées émouvoir ou faire rire, elles font un four (presque) à chaque fois, et sont d’une lourdeur parfois gênante. C’est simple, devant cette comédie à l’électroencéphalogramme plat, on ne ressent quasiment rien. Si ce n’est de l’agacement et l’envie pressante que cela s’arrête. Au milieu de ce road trip éprouvant pour le spectateur, de ce marasme ambiant, difficile de tenir compte de la prestation des deux acteurs principaux qui s’en sortent toutefois avec les honneurs. Au final, pas besoin d’être atteint d’Alzheimer pour avoir la certitude que l’on oubliera ce film en un clin d’œil. Et c’est franchement tant mieux !! On espère que Robin Sykes, dont il s’agit du premier film, et dont on ne doute pas du talent, nous surprendra agréablement à l’occasion de son long métrage suivant.                  

Mathieu Perrichet


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