Trop longtemps séparée de son frère, Alice se rend sur ses traces au Japon, dans un village hors du temps, au pied des falaises. Ici, Nathan avait retrouvé l'apaisement auprès d'un certain Daïsuke. C'est au tour d'Alice de se rapprocher du vieil homme, et de ses hôtes. Dans une atmosphère toute japonaise, elle se remet à écouter son cœur…
Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=eq1TF_IJjhs
Asian Therapy
Adapté du roman éponyme de l’écrivain Olivier Adam (Je vais bien, ne t’en fais pas, Des vents contraires…), le second long métrage de la réalisatrice belge Vanja D’Alcantara (Beyond the Steppes) raconte la quête initiatique et philosophique au Japon d’une femme sur les pas de son frère brutalement décédé. A l’image du pays dans lequel les trois quarts du film se déroulent, Le Cœur régulier est teinté d’un mélange de mystère, d’austérité, de sagesse, de spiritualité… La cinéaste n’a pas souhaité s’encombrer de paroles inutiles pour donner la part belle à l’image. Ainsi, ce sont davantage les corps et les paysages qui expriment la finesse, la poésie, la magie de ce film surprenant à la beauté brute. Il est question ici de la mort, de la vie et de son sens, de la détresse de la condition de l’homme et de la fragilité de la nature humaine. La sensibilité d’Isabelle Carré convient dès lors parfaitement à l’atmosphère mélancolique ambiante. Quant au comédien japonais Jun Kunimura, qui incarne Daïsuke, un vieil homme qui accueille les âmes en détresse, il crève l’écran par sa présence naturelle. Un joli film tout en sensibilité mais qui parvient à éviter le piège de la mièvrerie.
Mathieu Perrichet