Les crevettes paillettées

Genre : Comédie
Sortie le : 08/05/2019 (00H00)
Réalisateur : Cédric Le Gallo, Maxime Govare
Acteurs : Nicolas Gob, Alban Lenoir, Michaël Abiteboul…

Après avoir tenu des propos homophobes, Mathias Le Goff, vice-champion du monde de natation, est condamné à entraîner "Les Crevettes Pailletées", une équipe de water-polo gay, davantage motivée par la fête que par la compétition. Cet explosif attelage va alors se rendre en Croatie pour participer aux Gay Games, le plus grand rassemblement sportif homosexuel du monde. Le chemin parcouru sera l’occasion pour Mathias de découvrir un univers décalé qui va bousculer tous ses repères et lui permettre de revoir ses priorités dans la vie.

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=XLRVG3H_qjI



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 29/03/2019

Le petit bain

C’est en duo que les réalisateurs Maxime Govare (Daddy Cool, Toute première fois, etc) et Cédric Le Gallo se sont jetés à l’eau pour réaliser Les Crevettes pailletées. Une comédie inspirée de l’histoire vraie d’une équipe gay de water-polo amenée à participer aux Gays Games. Le tout entraînée par un champion de natation taxé d’homophobie. Une version queer du Grand bain ? C’est le raccourci un peu rapide que nombre de gens ont rapidement emprunté au vu du pitch et de la bande annonce. Mais, si le rapprochement est tentant, au sortir de la salle, les deux films s’avèrent bien différents. Sur le fond, Les Crevettes pailletées se veut une ode à la tolérance, un hymne au respect et au droit à la différence. Une intention et un combat pour le moins louables et respectables qui, malheureusement, se retrouvent très vite noyés par un raz-de-marée de clichés borderline. Conséquence : le film boit très vite la tasse et nous avec. Car trop de caricatures tue la caricature. Et si le réalisateur nous a ensuite expliqué qu’il s’agit d’une vision très réaliste des vraies crevettes, sans l’explication de texte au préalable, l’ensemble semble clairement manquer de finesse, de subtilité. Au point d’en devenir assez gênant et de ne pas jouer en faveur de la « cause » LGBT+ tant tout est too much. Par miracle, la dernière demi-heure vient un peu rehausser le niveau, en devenant plus grave, profonde, sensible, touchante. Au final, alors qu’il aurait pu s’agir d’une comédie pétillante, joyeusement délurée, haute en couleurs, tout en étant porteuse de sens, on a le sentiment de partir à la dérive au fil du film et de passer à côté de l’essentiel. Vraiment dommage…                      

Mathieu Perrichet


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