Nicky Larson et le parfum de Cupidon

Genre : Comédie
Sortie le : 06/02/2019 (00H00)
Réalisateur : Philippe Lacheau
Acteurs : Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Tarek Boudali…

Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=14g9xNqlzLg



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 19/12/2018

Tribute to 90's

Alors que tout ce qu’ils entreprennent semblent inéluctablement se transformer en succès, Philippe Lacheau et sa joyeuse bande (Babysitting 1 & 2Alibi.com, ou même Epouse-moi mon pote) tentent, cette fois-ci, de relever un pari un tantinet plus risqué. En témoignent les réactions ulcérées, voire hystériques, de certains dès l’annonce du projet de ce nouveau film. Comptant désormais parmi les pointures de l’entertainment dans le cinéma hexagonal - par conséquent toujours un peu plus attendu au tournant -, le réalisateur a décidé de s’attaquer à l’un des héros de toute une génération : Nicky Larson. Une figure manga qui a bercé bon nombre de jeunes gens dans les années 90, scotchés à leur petit écran devant le mythique Club Dorothée. Jouer sur la corde sensible de la nostalgie peut être gagnant, mais aussi sacrément casse gueule… Dans Nicky Larson et le Parfum de Cupidon, Lacheau incarne le fameux détective/coureur de jupons, engagé dans une course poursuite pour retrouver un élixir capable de rendre irrésistible celui qui l’utilise. Une histoire originale dans laquelle on retrouve évidemment Tarek Boudali, Julien Arruti, Elodie Fontan, ainsi que Didier Bourdon, Gérard Jugnot, Audrey Lamy, Pamela Anderson, etc. Et même Dorothée. Si la mécanique de cette comédie d’action met un peu de temps à se mettre en branle - avec des débuts plutôt laborieux pouvant laisser augurer du pire -, passée la première demi-heure, on se prend finalement au jeu et le scepticisme initial laisse place au sourire et au rire. Tantôt jaune, d’exaspération, de dépit. Tantôt franc, spontané et de bon coeur. Car, certes la bande à Fifi use et abuse carrément du potache, mais elle maîtrise aussi son sujet. D’un côté donc, on retrouve leur humour débridé, totalement en dessous de la ceinture, au ras des pâquerettes, auquel ils nous ont habitué. N’hésitant pas une seconde à mettre les pieds dans le plat avec de bons gros sabots. Chaque réplique, scène, situation, plan, détail, étant l’occasion de rajouter une nouvelle couche de gags. Pour la plupart dénués de toute subtilité, de toute finesse. Une marque de fabrique parfaitement assumée dont ils ont fait leur fond de commerce. Pas de surprise, ni de déception donc à ce niveau là, tant la connerie, trash, grand guignolesque, déborde de partout. De l’autre, il faut avouer qu’une fois de plus, Philippe Lacheau livre un long métrage impeccablement réalisé. Avec de chouettes propositions. Et une mise en scène franchement moderne et punchy. En clair, c’est efficace à l’image. Quant à l’hommage, il tient la route, si l’on tient compte de la version française. Les fans de l’anime japonaise s’y retrouveront sans doute moins. On a également apprécié la dimension générationnelle avec les innombrables clins d’œil à l’univers du cultissime Club Dorothée, nichés ci et là. En bref, c’est complétement débile, mais ça marche à nouveau. Soyons bien clairs, il faut prendre ce film comme du pur divertissement, devant lequel les neurones peuvent aisément faire un petit somme. Dans tous les cas, cette adaptation n’est certainement pas le nanar de l’année, ni le cataclysme que certains pressentaient. Pour notre part, nous gardons donc toute notre sympathie pour cette petite bande décomplexée qui ose… et qui continue pour le moment de nous faire marrer comme de grands gamins.                      

Mathieu Perrichet


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