Tamara, 15 ans, complexée par ses rondeurs, décide à son entrée en seconde de se débarrasser de son étiquette de « grosse ». Pour clouer le bec des mauvaises langues, elle fait le pari avec sa meilleure amie de sortir avec le premier garçon qui passera la porte de la classe. Manque de bol, ce garçon s’avère être Diego, le plus beau mec du lycée. Le pari se complique pour Tamara…. Entre les sales coups des garces du lycée, une mère poule, les conseils "drague" de sa petite soeur, Tamara va vivre une année mémorable !
Bande Annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19564717&cfilm=244062.html
Premiers baisers
Les teen movies ne sont pas légion en France. Alexandre Castagnetti (l’un des trublions de La Chanson du dimanche) s’est donc attelé à satisfaire la génération One Direction, Kev Adams, Justin Bieber et compagnie. Tamara plonge ainsi le spectateur dans l’univers de tout jeunes lycéens à la puberté florissante et plus particulièrement dans l’intimité de l’une d’entre eux, un peu gironde mais désireuse de séduire le beau gosse de service. De quoi situer cette comédie à la croisée des chemins entre le mythe de La Belle et la Bête - bien qu’inversé - transposé dans l’univers ingrat des teenagers et un remake - moins consensuel et sirupeux certes - des sitcoms d’AB Productions qui ont bercé une flopée de jeunes gens il y a une vingtaine d’années. Le geek, la meilleure copine, les mecs, les rivales, les parents, toute la cavalerie un brin caricaturale est là. Cousu de fils blancs et de bons sentiments, Tamara s’adresse bien évidemment à un public bien précis : les ados (et peut-être leurs parents). D’ailleurs, dans le but de séduire définitivement les jeunes filles, le film peut faire valoir un argument de poids en la personne de Rayane Bensetti (Pep’s), tête d’affiche et nouvelle coqueluche de ses demoiselles. Sans doute assez proche de la vérité concernant la réalité de ce qu’est la vie d’un ado en 2016 et pourvoyeur d’une morale honorable, le film devrait rencontrer sa cible. Pour les autres, ceux dont les années lycée se situent loin dans le rétro, il sera bien difficile de se sentir concerné et d’être réceptif à l’humour et aux enjeux de cette comédie.
Mathieu Perrichet