Un couteau dans le coeur

Genre : Thriller
Sortie le : 27/06/2018 (01H42)
Réalisateur : Yann Gonzalez
Acteurs : Vanessa Paradis, Nicolas Maury, Kate Moran…

Paris, été 1979. Anne est productrice de pornos gays au rabais. Lorsque Loïs, sa monteuse et compagne, la quitte, elle tente de la reconquérir en tournant un film plus ambitieux avec son complice de toujours, le flamboyant Archibald. Mais un de leurs acteurs est retrouvé sauvagement assassiné et Anne est entraînée dans une enquête étrange qui va bouleverser sa vie.

Bande Annoncehttps://www.youtube.com/watch?v=t88eCA3M1j8



Critique

Par Mathieu Perrichet - posté le 04/06/2018

Scary Movie

Présenté en compétition lors du dernier Festival de Cannes, Un couteau dans le cœur, le 2long métrage du réalisateur Yann Gonzalez (Les rencontres d’après minuit- 2013) a de quoi décontenancer. Sorte de Scream à la sauce queer, le film plonge le public au sein d’une joyeuse petite bande qui réalise, avec les moyens du bord, des films pornos gay. Jusqu’au jour où celle-ci se voit peu à peu décimée par un mystérieux et fantasmagorique tueur masqué. Un pitch qui permet au cinéaste de traiter de l’éternel combat entre l’amour et la mort ; la jouissance et la souffrance. Le tout dans une atmosphère fantastique, mystique et énigmatique, où fiction, rêves, fantasmes, souvenirs et réalité ont tendance à se mêler et brouiller les pistes. Au point même de perdre le spectateur… Car ce thriller singulier, franchement intrigant, joue la carte du conceptuel et du décalé sans doute un chouïa de trop. Sans compter qu’avec un côté carrément cheap - pas seulement du aux années 70 dans lesquelles l’histoire se déroule - frisant la caricature ; des comédiens au jeu pas toujours très bien assuré, voire sonnant faux - y compris pour Vanessa Paradis, tête d’affiche star - ; et une trame qui frise parfois le grotesque, on se croirait souvent devant une mauvaise parodie, un film de série Z. Reste à savoir si ce rendu est volontaire ou non. De notre côté, ce film nous laisse dubitatif et n’aura pas su atteindre notre cœur.                       

Mathieu Perrichet


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