Bien que Rana soit une femme traditionnelle, elle est forcée de conduire un taxi à l'insu de sa famille pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle rencontre la riche et rebelle Adineh, désespérément en attente d’un passeport pour quitter le pays et ainsi échapper à un mariage forcé. Les deux femmes vont s’aider mutuellement, mais Rana ignore qu’Adineh cache un lourd secret…
Critique
Par Mathieu Perrichet - posté le 11/05/2015
Femme libérée
Le cinéma iranien a le don de - régulièrement - nous gratifier de petites pépites. Avec son premier long métrage, la réalisatrice Negar Azarbayjani s'inscrit dans la lignée de prestigieux cinéastes, tels que Jafar Panahi ou Asghar Farhadi pour ne citer qu'eux. Avec Une femme iranienne, elle délivre une carte postale d'un Iran à la fois, moderne, ivre de liberté, d'émancipation et engoncé dans des règles et des traditions conservatrices, strictes et oppressantes. Une chronique sociale audacieuse, tant la production cinématographique s'avère compliquée dans le pays et sujette à la censure, qui aborde les thèmes de l'intersexualité et de la place de la femme. Beau, touchant, émouvant, plein d'humanité et de vitalité, mais également simple et sans fioriture. Ce film interprété par de talentueux comédiens donne à réfléchir. Entre les super productions et les comédies navrantes dont les spectateurs sont abreuvés à longueur d'année, ce long métrage tout public redonne goût aux salles obscures !
