Vicky

Genre : Comédie
Sortie le : 08/06/2016 (01H28)
Réalisateur : Denis Imbert
Acteurs : Victoria Bedos, Chantal Lauby, François Berléand ...

À presque 30 ans, Victoire la petite dernière de la célèbre famille Bonhomme, l'éternelle enfant sage de la tribu, décide enfin de s'émanciper en découvrant l'alcool, le sexe, et... sa voix. Grâce à Banjo, un chanteur de bar et d'Elvis, elle va réussir à prendre son envol en chantant l'amour avec pudeur et le sexe sans tabou, et entraîne sa mère avec elle au grand dam de son père et de son frère.
Bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=fsqfAJFGZHk
 



Critique

Par Mathieu Perrichet, Florine Le Moine - posté le 06/06/2016

L'affranchie

Qu’on se le dise tout de go, Vicky, le premier long métrage réalisé par Denis Imbert n’est autre qu’une comédie légère et sympathique comme le cinéma français en produit des pelletés chaque année. Ni complètement ratée, ni digne d’un intérêt particulier, la retrouver directement à la grille printanière d’une chaîne de télévision plutôt qu’au cinéma n’aurait pas été scandaleux. Mais les voies du 7e art sont parfois impénétrables. Le pitch ? Une jeune femme quelque peu réservée et écrasée par une famille célèbre va peu à peu s’émanciper, s’affirmer, se débrider voire se dévergonder à travers la musique. Un point de départ qui n’est pas sans faire grandement écho à la vie de l’interprète principale Victoria Bedos : fille de Guy et sœur de Nicolas. Dans son rôle de femme-enfant gentiment fantasque, quelque peu candide et attachante, la néo-comédienne s’en sort plutôt bien. D’ailleurs, le casting - François Berléand, Chantal Lauby, Jonathan Cohen, Benjamin Biolay… - délivre une partition assez convaincante et amusante, en dépit d’un scénario sans grande surprise malgré quelques bonnes idées. En bref, cette comédie familiale fantaisiste sur une crise d’adulescence saura sans doute vous tirer quelques sourires - soyons honnêtes - mais ne marquera assurément pas l’année de son empreinte.

Mathieu Perrichet

La toute première fois

Vicky, entre le choix de ses acteurs, son réalisateur inédit et l’expérience vécue par son personnage principal, est placé sous le signe des premières fois. Le scénario, co-écrit par Denis Imbert et Victoria Bedos, a tout de la comédie française pleine de bons sentiments, prévisible et amusante sans être toutefois exceptionnelle. On notera cependant que l’idée même du film, qui prône la liberté, la réalisation de soi et l’émancipation de la femme, était prometteuse; la traduction qui en est faite à l’écran n’en est que plus décevante. Le personnage de Vicky n’est pas convainquant et sa naïveté feinte finit par agacer, bien qu’elle soit excusée par l’attachement qui nous lie à elle. Au-delà de l’histoire gentillette de la femme qui fait sa crise d’adolescence à 30 ans, Vicky est un cri du coeur de Victoria Bedos qui, tout comme Victoire dans le film, hurle qu’elle existe malgré une famille étouffante de célébrité. Il nous est légitime de douter que ce cri sera entendu.

Florine Le Moine

 

A lire également