Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux.
L'homme poisson
A la croisée des chemins entre le film d'auteur et celui de super-héros, ce premier long métrage signé Thomas Salvador raconte l'histoire de Vincent, un homme banal doté de pouvoir surhumain lorsqu'il est au contact de l'eau. Loin des standards des superproductions hollywoodiennes, ce film contourne justement les codes du genre en proposant certes une trame fantastique mais qui s'inscrit dans un environnement très sobre et réaliste. Sans effets spéciaux, Vincent n'a pas d'écailles n'a rien de véritablement spectaculaire mais s'intéresse davantage à la dimension humaine, et s'interroge notamment sur la différence, l'exclusion, l'acceptation… Si cette comédie dramatique surprenante et poétique - à cent lieues de ce que l'on a l'habitude de voir au cinéma - fait preuve d'une certaine audace, il n'en demeure pas moins qu'elle manque un peu de rythme, donnant le sentiment d'un film un peu longuet malgré sa courte durée. Un court voire un moyen métrage aurait sans doute suffit…
Mathieu Perrichet